Crise sanitaire : les équipes d’A.DE.L.E. plus que jamais mobilisées. (2/2)
Dans un contexte de crise, les équipes d’A.DE.L.E. sont plus que jamais mobilisées. Elles se tiennent à la disposition et à l’écoute des publics fragilisés face à l’emploi qu’elles accompagnent et des entreprises qui seraient en besoin de recrutement.
C’est pourquoi, durant le confinement, les équipes ont dû adapter leur façon de travailler afin de maintenir le lien avec les publics qu’elles accompagnent. Comme relaté dans une première partie parue en début d’été, dès le début, les membres de l’équipe du PLIE des Graves ont rapidement dû réfléchir et mettre en place de nouvelles manières d’accompagner les participants.
« Le télétravail n’a pas changé notre quotidien. La seule différence était que nous ne voyions pas les personnes en vrai, seulement par vidéo ou par téléphone », témoigne Katia Olives, référente du PLIE des Graves à l’Insup.
Ce nouveau cadre de travail a également permis à l’équipe de prendre du recul : « Le confinement a brisé une routine. Au-delà de toute l’adaptation que nous avons dû mettre en place à l’égard des participants pour continuer de les accompagner, cette période nous a permis de prendre du temps de réflexion et de prise de recul par rapport à nos missions et nos objectifs. Ce temps était plus posé et plus calme, et donc propice à la mise à plat de nos pratiques », ajoute Laëtitia Goffre, référente PLIE des Graves sur la Communauté de Communes de Montesquieu (CCM).
La cohésion de groupe était importante par ailleurs. Au-delà de la mise en commun des retours et des pratiques qu’il a fallu réaliser, c’est aussi une dynamique de groupe qu’il était nécessaire de maintenir. Katia Olives et Laëtitia Goffre s’accordent sur ce point : « Je crois que nous avions toutes besoin de rester en lien. La cohésion entre nous s’est d’ailleurs renforcée. Nous étions solidaires et à l’écoute les unes des autres. Nous avons pu échanger sur nos pratiques respectives, sur ce que nous vivions… C’était important ».
Les chargées de relations-entreprises ont également profité de ce temps pour multiplier les échanges avec d’autres chargés de relations-entreprises issus d’autres PLIE : « Ces différents contacts ont permis d’identifier des difficultés semblables, en raison de l’activité économique qui s’est ralentie au printemps. Ce temps nous a permis d’avoir plus de visibilité et de réflexion sur des éléments ou des sujets que nous ne traitions pas encore, ou peu », raconte Véronique Debelleix, chargée de relations-entreprises pour le PLIE des Graves sur la CCM.
La
période a pu être difficile pour certaines personnes éloignées de l’emploi. En
ce contexte, l’isolement s’accentue. Il fallait à tout prix maintenir le
lien : « Les gens étaient ravis
que nous les contactions. Cela contribuait à leur moral, leur quotidien. Au
niveau de leur parcours, certains n’ont pas hésité à nous solliciter. Nous
étions entièrement à leur disposition pour les écouter », raconte
Katia Olives.
Il était également impératif d’encourager la mobilisation des
participants : « Certaines
personnes avaient d’autres préoccupations durant ce contexte, ce qui se
comprend. Il a pu y avoir des petits décrochages, de l’éloignement, des
difficultés à maintenir une certaine pro-activité… Mais notre objectif était de
les garder actif et de leur montrer que nous restions à leur disposition »,
ajoute Laëtitia Goffre.
Enfin, même à distance, le PLIE des Graves a intégré des personnes dans le dispositif et a positionné des personnes en emploi. En effet, durant la période, il a fallu répondre aux sollicitations urgentes des entreprises issues des secteurs des premières et deuxièmes lignes : « Lors des deux premières semaines de confinement, nous avons réceptionné des offres d’emploi dans les secteurs de la grande distribution, de la santé, de la logistique et des transports. Il a fallu réaliser de nombreuses mises en relation », ajoute Véronique Debelleix. Les référentes ont dû positionner rapidement des candidats sur les offres d’emploi à pourvoir en plein confinement. « À distance, en crise, il faut être disponible et disposé à répondre aux besoins exprimés par les publics que nous accompagnons mais également par les entreprises qui nous sollicitent. Au tout début du confinement, une participante que j’accompagne a intégré un EHPAD en tant qu’agent de services hospitaliers. Aujourd’hui, elle est encore en poste » témoigne Katia Olives.
« Pour ma part, quelques participants ont répondu présents pour partir travailler dans la grande distribution et dans la viticulture. J’ai également intégré trois personnes dans le dispositif, à distance », ajoute Laëtitia Goffre.
Pendant le confinement, les équipes d’A.DE.L.E. sont restées à l’écoute et à la disposition des publics qu’elles accompagnent et des entreprises en besoin de personnel. Grâce aux outils numériques permettant le travail à distance et à la dynamique de groupe qui s’est maintenue au sein des équipes, l’ensemble des participants a pu bénéficié d’une continuité d’accompagnement.