En 2017, l’équipe du PLIE des Graves se présente ! (3/4)
En 2017, chaque membre de l’équipe du PLIE se présente à vous !
Après l’équipe de mobilisation des employeurs, la première partie des portraits des référentes du PLIE des Graves basées à Bègles, découvrez les portraits d’Aline Franiatte et Laëtitia Goffre, respectivement référentes du PLIE des Graves sur le territoire de la Communauté de Communes de Montesquieu.
Laëtitia GOFFRE, référente du PLIE des Graves à la Communauté de Communes de Montesquieu
Pouvez-vous commencer par vous présenter ?
Originaire de la région bordelaise, j’ai suivi des études de psychologie à l’Université Bordeaux II, où j’ai été diplômée en psychologie du travail et des organisations en 2009.
J’ai d’abord travaillé dans un centre de bilans de compétences, le CIBC, en Dordogne, durant un peu plus d’un an, comme conseillère en trajectoires professionnelles.
Puis, en 2011, j’ai eu l’opportunité de revenir sur le territoire suite à mon recrutement comme référente de parcours PLIE pour le compte de la Communauté de Communes de Montesquieu. Six ans plus tard, je suis toujours sur ce poste avec une pérennisation puisque je suis désormais en CDI.
Il n’est pas rare que les psychologues du travail exercent dans le secteur de l’insertion professionnelle. Par ailleurs, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adopté une posture autour du soutien et de la médiation, aussi, une carrière tournée vers l’accompagnement des publics entre en cohérence avec ce positionnement. Guider les individus dans leurs choix professionnels me plaît.
Pouvez-vous nous détailler votre métier ?
Mon métier consiste en l’accompagnement des personnes du territoire (Canton de La Brède) à retrouver un emploi stable, correspondant à leurs aspirations, leurs compétences et au marché du travail local dans l’objectif final de stabiliser leur situation professionnelle et personnelle.
Dans ce cadre, je reçois les personnes qui me sont orientées, d’abord en réunion d’information collective afin de leur présenter le dispositif du PLIE et recueillir leur adhésion, puis en entretien individuel.
Nous avons des objectifs quantitatifs à respecter : par exemple, avoir un contact régulier avec la personne (en face-à-face, par téléphone ou par mail), recueillir des pièces justifiant de leur parcours, etc). Néanmoins, j’essaie d’avancer au rythme des participants, en fonction de leurs possibilités à l’instant T. Divers moyens sont à ma disposition pour atteindre l’objectif de retour à l’emploi que je mobilise au fur et à mesure du parcours d’accompagnement : ateliers, offres d’emploi, actions de découverte métiers, formation professionnelle, etc.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ? Quelle est votre motivation ?
Pouvoir réaliser des actions concrètes avec et pour les personnes.
Percevoir la confiance que les gens peuvent placer en moi.
Me sentir utile dans leurs démarches et leur réflexion, être à l’écoute.
Obtenir des résultats positifs pour le participant après un travail d’accompagnement, parfois de longue haleine.
Retrouver chaque jour une équipe sympathique où les échanges sont nombreux et riches, qu’il s’agisse de celle de l’Espace Emploi Montesquieu à Léognan (mon lieu de travail quotidien) ou encore l’équipe des référentes du PLIE plus largement.
Un dernier mot ?
Conserver, autant que faire se peut, ma liberté d’action et un large choix d’actions possibles à proposer aux personnes accompagnées. Garder également la confiance de nos employeurs/décideurs.
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Aline FRANIATTE, référente du PLIE des Graves à la Communauté de Communes de Montesquieu
Pouvez-vous commencer par vous présenter ?
Issue d’une formation universitaire en sociologie et statistiques, je me destinais aux études statistiques type INSEE ou études de marchés commerciaux. Ma vie personnelle m’a amenée à bouger géographiquement et mon métier n’était pas très porteur. J’ai peiné à m’insérer professionnellement.
J’ai commencé à travailler en études de marchés et j’ai signé mon premier CDI en plateforme téléphonique d’appels sortants. J’y ai rapidement évolué en « superviseur » mais j’ai voulu quitter ce métier pour des raisons de pression après 3 ans. J’ai pu ensuite retravailler rapidement en agence d’emploi (intérim) et pris la responsabilité d’une agence d’un petit réseau national avec une double casquette de responsable et de commerciale. Ce métier m’a familiarisée avec de nombreux secteurs d’activités et avec l’entreprise en général. Les salariés qui travaillaient en appel et les intérimaires avaient en commun des difficultés périphériques à l’emploi (logement précaire, mobilité, faible niveau de qualification). Mes activités ne m’avaient pas du tout permis de me pencher sur leurs parcours et je ne pouvais pas travailler à l’insertion de ces personnes avec ma fonction d’employeur ou de manager. Ce travail d’insertion a commencé à beaucoup m’intéresser et j’ai fait le parcours que nous préconisons aux participants du PLIE à savoir des enquêtes métiers et des candidatures. J’ai découvert de nombreux milieux où le métier de conseiller en insertion existait auprès de divers publics. J’ai aussi confronté mon profil aux besoins du poste et mon offre de service n’en était pas éloignée (bonne connaissance de l’entreprise et de divers secteurs, contacts, bonne écoute et expression…).
J’ai finalement quitté mon emploi en intérim, poussée vers la sortie par manque de résultats : la crise de 2008 avait lourdement impacté l’agence et le réseau. J’ai ensuite été recrutée dans ce métier sur une mission auprès de jeunes diplômés puis en organisme de formation. J’ai repris simultanément une formation de psychologue du travail en 2010 que j’ai interrompue récemment (2016) car je manquais de temps et de moyens financiers pour continuer (niveau licence).
Pouvez-vous nous détailler votre métier ?
Globalement, je dois accompagner individuellement et collectivement des individus privés d’emploi vers une activité durable (de plus de 6 mois) ou vers la formation qualifiante.
Ces deux options constituent pour moi des « sorties positives ». Pour ma part, avec l’expérience acquise aujourd’hui, je trouve que les parcours se jouent beaucoup sur le lien de confiance établi avec les personnes accompagnées. Il est fait de bienveillance et de respect. Des éléments techniques interviennent tant au niveau de l’écoute qu’au niveau des outils déployés (enquêtes métier, simulation d’entretien) et de la maîtrise des différents dispositifs (RSA, MDPH par exemple).
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ? Quelle est votre motivation ?
J’apprécie tout particulièrement la richesse des échanges avec les personnes que j’accompagne. Chacune est une rencontre et nous partageons cette triste aventure que peut être la perte d’un emploi.
L’issue heureuse des accompagnements reste une motivation puissante. Cette issue n’est cependant pas toujours indexée sur le résultat demandé. Par exemple, il m’est arrivé de « sortir » des personnes du dispositif avec le sentiment d’une amélioration de leur situation sans que l’objectif emploi ou qualification ne soit atteint. Cela peut passer par la prise en charge médicale et des soins appropriés.
Ma motivation est aussi liée au travail bien fait lorsque j’ai utilisé tous les moyens et exploré toutes les pistes qui pouvaient m’aider.