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6 mars 2017

Renouveler et valoriser les quartiers de Bègles avec la contribution des habitants.

Il y a plus de dix ans, le quartier Yves Farge de la ville de Bègles était enclavé entre les boulevards, une friche industrielle et des terrains militaires désertés par l’Etat.

« L’objectif de la municipalité était d’urbaniser ce quartier, en travaillant sur le remaillage des différentes parties du site et en cherchant à favoriser la mixité sociale. Le projet avait une finalité double : la création du développement économique que nous connaissons aujourd’hui par l’implantation d’entreprises issues des industries créatives, et un mélange de population s’appuyant sur une diversification de l’offre de logements », explique Philippe Chuche, chef de projet Opération de Renouvellement Urbain de la ville de Bègles.

Le projet a été réalisé avec la participation des habitants qui ont été consultés dès la conception du futur quartier, jusqu’à sa réalisation.

« La volonté politique était de créer une dynamique profitant à tous les habitants de ce quartier. Des clauses d’insertion ont été ajoutées dans les marchés publics avec pour objectif de proposer un emploi aux habitants qui le souhaiteraient. En 2005, la Ville est devenue la première commune à signer une charte d’insertion stipulant que 7% (*) des heures de travail générées par les constructions devaient être effectuées par des personnes éloignées de l’emploi », ajoute Philippe Chuche.

C’est ainsi que la coordination, l’accompagnement et le suivi de cette démarche de clause d’insertion ont été menés par l’association A.DE.L.E.

L’engagement initial de la clause prévoyait la réalisation de 30 000 heures d’insertion. Depuis 2005, ce sont 54 591 heures d’insertion qui ont été réalisées par 224 personnes dans le cadre de l’ORU. Parmi elles, 47 % sont issues des quartiers prioritaires de la ville.
L’objectif de départ a ainsi été largement dépassé.

Aujourd’hui, les bailleurs continuent d’utiliser la clause d’insertion dans la poursuite des projets urbains bèglais, notamment dans le cadre de la construction ou de la réhabilitation de logements (résidences Thorez, Monmousseau et Maye de Bernet) et l’étendent à l’entretien et au nettoyage des bâtiments.

« La clause sociale est devenue un réflexe local qu’il faut continuer de promouvoir pour favoriser l’emploi sur la commune de Bègles et au-delà », conclut Philippe Chuche.

(*) L’Agence Nationale de Renouvellement Urbain a fixé la barre à 5% minimum.