Témoignage : « Je crois que je ne suis pas fait pour les rythmes normaux. Et ça me va, finalement ! »
À
peine la trentaine passée que Grégory a déjà eu deux vies. Titulaire d’un CAP Serrurier-métallier, il exerce dans le secteur pendant une
dizaine d’années. Il décide d’arrêter son métier, qui entraîne des conséquences
sur sa santé, pour se tourner vers un autre secteur complètement
différent : le poker.
« Pendant huit ans, j’ai été joueur
de poker à mon compte, ce qui a impliqué une vie décalée, nocturne… Lorsque
j’ai intégré le PLIE des Graves, j’avais pour projet de retrouver un train de
vie classique et stable. J’avais besoin d’être aiguillé et orienté auprès de
différentes options qui pouvaient me convenir car je me suis longtemps cherché
au début », se présente Grégory.
« Grégory est doté d’un parcours atypique. Je lui ai fait passer un questionnaire métiers afin de cerner ses envies et ses capacités. Au final, le questionnaire a révélé des intérêts trop larges et divers. Du coup, je lui ai présenté des pistes de postes à pourvoir, histoire de réenclencher un rythme professionnel rapidement, notamment auprès d’Arcins Environnement Service. Nous avons exploré la piste du secteur informatique… Bref, nous avons multiplié les idées de métiers et de formations tout en se focalisant sur la recherche de postes à pourvoir », détaille Laëtitia Goffre, référente PLIE des Graves sur la CCM.
Au début de l’été 2019, Grégory est recruté auprès d’Arcins
Environnement Service. La structure lui fait confiance et lui confie des
missions de référent. En parallèle, son projet professionnel n’est pas
confirmé. Si Grégory poursuit son contrat avec le chantier d’insertion, il
continue de mener ses recherches.
En janvier 2020, Grégory se positionne enfin sur un poste de monteur télécom
chez Vinci, que lui transmet son accompagnatrice socio-professionnelle d’Arcins
Environnement Service : « J’ai suivi
une formation de monteur et j’ai été engagé sur un contrat à durée indéterminée
par la suite. Je m’y plais, c’est une véritable opportunité qui s’est présentée
et que j’ai saisie. Je suis formé sur le tas, en interne, et ça me plaît.
Depuis le mois de mai 2020, je suis devenu très autonome : je gère mon
temps, mes installations. Il y a beaucoup de travail dans mon domaine,
notamment avec la 5G qui arrive. Je suis appelé à bouger sur tout le territoire
de la Nouvelle-Aquitaine : c’est rythmé et dynamique, je n’ai pas le temps
de m’ennuyer », détaille Grégory.
Il y a quelques jours, il était à Urrugne (64)
et un autre jour à Dax (40). Lorsque nous lui faisons remarquer que,
finalement, ce n’est pas vraiment une vie professionnelle très calme mais
plutôt trépidente, il nous répond : « Je ne suis peut-être pas fait pour une vie normale finalement. Et
finalement, ça me convient parfaitement ! »
Bonne route à lui !